Journée noire sur les marchés en pleine guerre du pétrole

La Bourse de Paris plonge de plus de 8%, sa pire séance depuis octobre 2008

La Bourse de Paris est brutalement retombée sous les 4.800 points Elle est plombée par le plongeon des cours du brut et le spectre de la récession. Le coronavirus étend son emprise.

Le CAC 40 affiche un repli de 21,25 % depuis le début de l’année.

Paris, a accusé sa plus forte baisse en une séance depuis juin 2016. En effet, l’indice parisien a décroché de 8,39%, à 4.707,91 points. Le CAC 40 avait décroché de 8% le 24 juin 2016, au lendemain du référendum en faveur du Brexit. Il faut remonter au 6 octobre 2008, trois semaines après l’effondrement de la banque Lehman Brothers, pour retrouver une pire séance. La baisse avait alors atteint 9%.

Les autres places boursières

Le Dax à Francfort et le FTSE 100 à Londres ont plongé d’un peu plus de 7%, tandis que l’indice FTSE Mib s’est effondré de 11,2% à Milan.  Par ailleurs, A Wall Street, la cotation du S&P 500 a été suspendue pendant 15 minutes après une chute de plus de 7% à l’ouverture. L’indice américain le plus large perdait 5,5% à l’heure des clôtures en Europe, le Dow Jones 6,5% et le Nasdaq 5,4%.

Une mauvaise potion or noir et risque de récession

Cette brutale accélération des pertes sur les marchés financiers a été déclenchée par la baisse des cours du pétrole. En effet, cette perte est la importante depuis 19 ans. L’Arabie saoudite a annoncé une diminution de ses prix de vente. De ce fait, le baril de Brent de la mer du Nord a chuté de près de 21% à 36,09 dollars. C’est la deuxième plus forte baisse de son histoire après celle du 17 janvier 1991 ( première guerre du Golfe). Ce plongeon s’ajouter aux craintes de récession alors que l’épidémie de corona virus a encore pris de l’ampleur ce week-end. Le cœur économique de l’Italie a été placé dimanche en quarantaine. Les places boursières des pays du Golfe ont accusé le coup.

Total a lâché 16,6%

Les valeurs du secteur ont suivi naturellement l’effondrement des prix de l’or noir. Total a lâché 16,6%, BP 19,5% et Royal Dutch Shell 18,2%. Le groupe parapétrolier Technip FMC a décroché de 23,3%. A Riyad, l’action Saudi Aramco a reculé de 5,6%, à 28,35 riyals. Son plus bas niveau depuis l’introduction en Bourse à 32 riyals le 12 octobre dernier.

Les grandes consommatrices de carburants que sont les compagnies aériennes ne sont pas parvenues pas à tirer parti du plongeon des cours du pétrole. Elle sont pénalisée par la réduction de leurs dessertes à travers le monde pour cause d’épidémie de coronavirus. Air France-KLM, a encore perdu 9,3 %, portant son recul à 47,8% depuis le début de l’année.

Le métal précieux grimpe

Les investisseurs se sont précipités, en revanche, sur les actifs refuge comme l’or, qui a atteint un plus haut de sept ans à plus de 1.700 dollars l’once avant de revenir autour de 1.671, tandis que le rendement de l’emprunt américain à 10 ans est passé sous la barre des 0,5% avant de revenir autour de 0,53%. Celui de l’échéance à 30 ans a chuté sous les 1% pour la première fois de son histoire.

Prendre connaissance de l’article : Les Echos Investir 09/03/2020

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